La lettre émouvante de Clochette à son assassin
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Eleveurs & Pédigrée
Aujourd’hui l’histoire ne sera **pas joyeuse**, alors **sortez vos mouchoirs** ! Le destin tristement stoppé en cours de route de la petite chatte **Clochette** a particulièrement ému l’équipe d’Eleveurs & Pédigrée, raison pour laquelle nous partageons cet article avec vous.
Que l’on vous replace dans le contexte, c’est à Geyssans (26) que vivait Clochette **une petite chatte de 3 ans** seulement. Elle était blanche avec un peu de gris sur le dessus de la tête, et son triste sort s’est **arrêté brusquement**.
Un bel après-midi de dimanche en septembre, Clochette décide de se dégourdir les pattes et comme l’agriculteur en face de son portail vient de labourer son champ elle grimpe sur le cerisier d’oû elle peut atteindre le muret qui lui permit de sauter sur le chemin de terre.
Clochette n’eut le temps de faire que quelques mètres, lorsque soudain, un bruit de tonnerre retentit, elle prit une balle dans la tête et qui lui traversa jusque dans le corps. Elle ne put plus bouger. Elle entendit des cris et un chien la prit dans sa gueule, elle sentit ses crocs lui transpercer le dos et elle tomba dans les pommes.
Elle rouvrit les yeux lorsque la fraicheur de la nuit la réveilla soudainement, elle eut mal absolument partout. Dans l’œil qu’il lui reste, elle reconnut la ravine en face du portail, on a dû la jeter là en pensant qu’elle était morte. Il fallait qu’elle escalade encore quelques mètres à travers les buissons. Alors qu’elle se traîne, elle ne peut même pas miauler.
Le jour se lève enfin, et elle n’a fait que quelques pas. Elle entend une voiture, C’est Théo et Julie les enfants de ses maîtres qui partent à l’école.
Dans un dernier effort, elle arriva enfin au portail de ses maîtres. Et dans un cri déchirant elle appela à l’aide. Par miracle, ses maîtres l’entendirent, ils accoururent et horrifiés devant son état l’emmenèrent immédiatement en urgence chez le vétérinaire. Elle y resta 3 jours, 3 jours de piqûres, de cachets, de radios qui montraient les plombs dans son corps. Ses plaies sont envahies de mouches car elles sont infectées et elles ont déposé des œufs à l’intérieur.
Elle supplie qu’on l’achève, le vétérinaire comprit et abrégea ses souffrances. Elle s’éteigna donc le mercredi 1er octobre en versant une larme de soulagement.
La lettre se termine sur les mots de Clochettes envers ses assassins. Elle explique en vouloir aux chasseurs l’ayant tué, non pas pour la souffrance qu’elle endura mais pour la tristesse qu’elle apporta aux enfants de ses maîtres.
Toute l’histoire est écrite à la première personne du singulier afin de se sentir impliqué par le sort de Clochette. Ses propriétaires ont souhaité publier cette lettre afin de dénoncer les chasseurs qui ont abattu leur pauvre Clochette.
Eleveurs & Pédigrée vous laisse avec la lettre de Clochette à ses agresseurs :
« Je m’appelle Clochette et je suis une petite chatte de trois ans, blanche avec un peu de gris. En ce dernier dimanche de septembre, il fait très beau lorsque je sors de la maison de mes maîtres dans la campagne de Geyssans (26). Après, un brin de toilette et quelques étirements, j’ai un besoin urgent à satisfaire. Comme l’agriculteur vient de labourer son champs en face du portail, je grimpe sur le cerisier d’où je peux atteindre le mur et de là sauter sur le chemin de terre. Je m’avance lentement, mais à peine ais-je fait quelques mètres que dans un bruit de tonnerre je prends quelque chose dans la tête et le corps qui me fait horriblement mal, je ne peux plus bouger. En plus j’entends des cris, un chien me prend dans sa gueule, je sens ses crocs entrer dans mon dos… Et je m’évanouis… Le trou noir…. Combien de temps ?...
La fraîcheur de la nuit me réveille ; j’ai affreusement mal mais il faut que je rentre… Où suis-je ?
Dans l’œil qui me reste, je reconnais la ravine en face du portail, j’y suis venue me promener quelques fois : on a du me jeter là, me croyant morte. Il faut que j’escalade ces quelques mètres à travers les buissons. Alors que je me traîne, je ne peux même pas miauler. Le jour se lève et je n’ai fait que quelques pas. Puis j’entends une voiture : c’est l’heure de l’école ; Théo et Julie, mes petits maîtres sont partis, je suis sûre qu’ils ont du me chercher mais comment me trouver au fond de ce trou ? Les reverrai-je ?
Dans un dernier effort, j’arrive au portail et dans un cri déchirant j’appelle au secours. Mes maîtres m’ont entendu ; ils accourent et devant mon état m’emmènent vite chez mon médecin. Trois jours de soins, des piqûres, des cachets, des radios qui montrent les plombs que j’ai reçu. J’ai les plaies envahies de vers car les mouches avaient déjà déposer leurs œufs par ce dimanche ensoleillé. On me rase même pour soigner mes plaies ; mais je souffre trop, achevez-moi s’il vous plait !... Mon médecin m’a compris… Je verse une larme… et je m’endors pour toujours ce mercredi 1er octobre.
Je m’appelais Clochette, j’avais trois ans.
Vous monsieur le chasseur, du paradis des aimaux où je suis, sachez que je vous hais, oh pas pour le mal que vous m’avez fait mais pour la tristesse que vous apportez à mes petits maîtres. Vous déshonorrez les membres de votre groupe, vous n’êtes pas digne de figurer dans la classe des chasseurs, dangeureux comme vous l’êtes avec une arme entre les mains. Oh je sais, je ne suis qu’un animal !
En me voyat, vous m’avez condamné et exécuté (e crois que c’est la mode en ce moment, hélas !)
Honte à vous !
Je m’appelais Clochette et je repose dans le jardin de mes Maîtres.
A.V »